Avant de parler du Graal je dois
d'abord vous faire part de mon parcours de vie.
LES
SOURCES DE
MA MORALE ET DE MA RELIGION
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Je
suis né
entre trois mondes, celui de la magie noire par
mon père, celui de la religion catholique par ma
grand-mère (et en partie par
ma mère car elle avait réussi à préserver
sa foi malgré l'emprise de mon père),
celui de la Forêt et des sources.
Mon
père était membre d’une secte offensive de
paramédicaux
et magnétiseurs, leurs théories engendraient des
comportements criminels. Il
fut cause de grandes souffrances pour ma mère et moi. Trop tôt je fus
témoin des secrets des grands et mon savoir me fit souffrir.
Très tôt j'ai dû me
mettre en recherche pour ne pas perdre la raison. La question de
l'existence
d’un dieu, je me la suis posée à cinq ans, voyant des
enfants se regrouper
autour des sœurs sur le parvis de l’église, je demandais
à ma mère la
permission de les rejoindre. Ainsi je devins catéchumène.
(Personne qui reçoit
une instruction religieuse en vue du baptême.)
Au-delà
du catéchisme, l’église du village était pour moi
un
lieu d’apaisement, elle m’attirait comme un aimant, entre moi et ses
pierres
s’instaurait un dialogue qui nous conduisit à une amitié
réciproque. Je venais
de découvrir le monde des esprits et la valeur du sacré.
Elle devint mon refuge
comme la forêt qui entourait les ruines du vieux château,
comme la source qui
coulait en bas du village.
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Au-delà
du catéchisme, l’église du village était pour moi
un
lieu d’apaisement, elle m’attirait comme un aimant, entre moi et ses
pierres
s’instaurait un dialogue qui nous conduisit à une amitié
réciproque. Je venais
de découvrir le monde des esprits et la valeur du sacré.
Elle devint mon refuge
comme la forêt qui entourait les ruines du vieux château,
comme la source qui
coulait en bas du village.
Là
sont
mes racines profondes. Parallèlement mon grand-père
m’emmenait dans la vraie vie, je découvrais par lui le travail
et la jouissance
des fruits du travail, la beauté des jardins et des vergers,
l’excellence de la
vigne et du vin, la chasse et la pêche qui me paraissaient
à la fois belles et
cruelles. Mon grand-père a fait de moi « un bon
vivant ». Et s’il me
racontait la Grande Guerre fratricide, c’était pour mieux
m’apprendre à
profiter des joies d’un terroir en paix.
Je
n’étais qu’au commencement de mes recherches, elles
furent longues et dramatiques, joyeuses et tragiques. Je suis
allé du
catholicisme traditionnel au protestantisme intégriste en
passant par le
catholicisme progressiste (et/ou) charismatique. La meilleure
expérience au
cours de mon adolescence fut les trois camps vélos en montagne
auxquels j’ai
participé au sein du Mouvement Eucharistique des Jeunes,
j’étais « jeune
témoin du Christ » et avec mes frères dans la
foi j’ai vécu des moments
inoubliables avec eux, l’Esprit Saint (les Indiens diraient
« wakan tanka »)
et la Nature. Nous étions trois amis suivant la même voie, puis l'un de
nous (Jérôme) fut raccolé sur la voie publique par des
missionnaires étrangers, il nous entraîna avec lui dans l'antre d'un
foyer chrétien évangélique, là je me suis laissé séduire par
un
hippie qui avait vu et bénéficié de miracles en Inde... Jérôme s'est
suicidé à 20 ans après avoir abandonné tout espoir dans la vie. Moi,
j'ai continué à chercher les éléments de vérité derrière les
apparences, ce qui m'a conduit à suivre des études de théologie. La
meilleure doctrine me semble être la doctrine
luthérienne,
mais l’Église luthérienne n’a pas d’attraits pour moi.
Ma
femme fut
six ans malade puis elle en mourut. Sa maladie
fut un enfer pour elle comme pour moi. Elle me laissa avec quatre
enfants de 9
mois à 9 ans. Cette épreuve eut bien sûr un fort
impact sur ma vie matérielle
et spirituelle. Alors que nous étions séparés,
elle me laissa un message le
jour de sa mort, un message sans paroles, un message spirituel. Ce
message me disait
qu’un grand combat allait s’engager et qu’il fallait que je m’y
prépare.
Au
fil des
années je découvris les contradictions entre la
Bible et la science et surtout, le plus grave entre certains de ces
récits
soit-disant historiques et les découvertes archéologiques
en rapport. L’histoire
de Moïse et des hébreux dans le désert, la
conquête de Canaan, rien de tout ça
n’avait pu se passer à l’époque citée, tout est
invraisemblable, tout n’est
qu’article de foi aveugle. Mais moi je ne suis pas aveugle (de ce
côté là du
moins), et ma foi ne sera jamais aveugle – non pas que je veuille tout
voir et
toucher comme Saint Thomas – mais en ce sens que je ne puis accepter le
mensonge historique quelque soit l’histoire en question. Tout
événement
historique doit être révisé jusqu’à ce que
l’on sache scientifiquement ce qui
est véridique et ce qui est faux.
Si
des croyants ont peur d’un révisionniste (qui est soumis au
cadre
scientifique), c’est que l’histoire en laquelle ils croient cache des
mensonges, sinon de quoi auraient-ils peur ?
Quand
on
connaît l’histoire de Joseph Smith – le père
fondateur de l’Église des Saints des Derniers Jours (les
Mormons) – on voit à
quel point la crédulité et la foi aveugle sont les
soutiens du mensonge
historique. Et les conséquences peuvent être
importantes : l’état d’Utah
est le plus riche des États-Unis et c’est un état mormon
à 90%. Et ces derniers
de croire que leur richesse est une bénédiction divine
alors qu’ils l’ont volée
aux indiens… (sans commentaire.)
"2 Corinthiens 3
3.1 Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes? Ou
avons-nous besoin, comme quelques-uns, de lettres de recommandation
auprès de vous, ou de votre part?
3.2 C'est vous qui êtes notre lettre, écrite dans nos coeurs, connue et
lue de tous les hommes.
3.3 Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite, par notre
ministère, non avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non
sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les coeurs.
3.4 Cette assurance-là, nous l'avons par Christ auprès de Dieu. "
Ce n'est pas une découverte, mais plutôt un retour aux sources, les
traditions chamaniques se sont transmises par voie orale et par ceux
qui avaient expérimenté la voie du chamane dans leur être entier et par
l'expérience concrète, bien sûr au moment de l'initiation, mais aussi
dans la vie tout entière. Mais là on ne s'arrête pas à l'humain, mais
on s'adresse à tous les êtres de la Nature.
L'écrit agit comme un
réducteur de la pensée,
parfois même il la tue. Rien ne vaut la transmission orale, comme
par exemple celle des aborigènes d'Australie, apprenant la
géographie de leur pays par des chants rituels.
Le chamanisme se vit en communion avec les animaux, les végétaux, les
minéraux, en communion avec le Ciel et la Terre.
Il est universel par son essence mais régional par sa nature. En
effet il épouse les particularités de chaque région car chaque région
de la terre lui donne une couleur locale. Il fait parti intégrante de
l'identité d'une tribu ou d'un peuple mais ce n'est pas lui qui lui
donne une identité.
Cette voie est donc supérieure à celles proposées par les grandes
religions monothéïstes qui ne respectent pas les identités culturelles
et encore moins la personnalité de l'individu. Une des règles que j'ai
apprise chez les chrétiens évangéliques (qui passent pour avoir un
esprit de fraternité) c'est la théorie du brisement, le "moi" doit être
soumis à la volonté de Dieu (qui souvent se confond avec celle du petit
pape local), la personne n'a d'existence qu'au sein du groupe et dans
le cadre très étroit des règles et pratiques résultant de
l'interprètation de la Bible.
Quant à l'amour de Dieu, s'il existe, il est loin d'être parfait,
le soleil de justice n'éclaire pas les
enfants de la lune.
Toujours penser à eux, comme à toutes celles et ceux qui souffrent de
maladies rares qui sont partout.
En attendant je résume et qui peut mieux résumer mon état d'esprit
qu'Indochine :
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A nos
joies passées
A nos ailes à nos étoiles
A la vie comme à la mort
Nous tomberons nous rêverons encore
A nos coeurs volés
A nos flèches en lambeaux
Nous serions mille
Nous serions deux
Le coeur battant
Le coeur glorieux
Nous trouverons un ciel
Un ciel sans l'amour de dieu
A nos secrets à nos trésors
A la vie comme à la mort
A nos joies oubliées
A nos flèches à nos étoiles
Nous serons mille
Nous serons deux
Le coeur battant
Le coeur glorieux
D'il était une fois jamais
D'il était une fois blessé
Mais nous saignerons encore
A la vie comme à la mort
A nos joies passées
A nos coeurs volés
Nous tomberons
Nous rêverons encore
A nos secrets à nos trésors
Nous trouverons un ciel
Un ciel sans l'amour de dieu
A nos paradis sans fin
A la vie comme à la mort
A l'azur blessé
De plus jamais plus
D'il était une fois ja-ja-jamais
A nos joies passées
A nos rêves enfin
A nos paradis sans fin
|
Au sujet des grandes religions et des petites sectes aller ICI !
Mon
parcours de vie en est une "queste" du Graal et elle est loin d'être
finie.
Pour
les tentatives de définition du Graal voir l'article dans Wikipédia.
Le Graal au sens le plus général est une entité sacrée que l'on ne
peut réduire à un objet fut-il la coupe de la Pâque du Christ, ou même
à une personne, Marie-Madeleine. Le concept est à la fois plus ancien
et permetter moi l'expression "plus futur". Le Graal est lié aux
origines de la Vie et il sera participant de son Salut futur. Sans le
renier je suis allé au delà de mon catholicisme traditionnel, et je
prie les fidèles catholiques de ne pas m'en tenir rigueur (autant les
protestants qui furent mes frères), mais plutôt d'essayer de comprendre
mon parcours spirituel.
En
effet, au cours de mes études et recherches en théologie,
il m'est
apparu que les "Révélations" des grandes religions (et
à plus forte
raison de leurs produits dérivés), sont un mélange
de vérités et de
mensonges, de sagesse et de folie, d'amour et de haine... autrement dit
que si elles ont une origine divine, les hommes se sont employés
à les
poluer. Aussi me suis-je donc attaché à me rapprocher des
sources le
plus loin possible dans l'antiquité et la préhistoire. Ma
conclusion :
la spiritualité la plus en phase avec la Nature est le
Chamanisme. Si
certaines personnes ne sont pas d'accord avec moi je suis à leur
disposition pour en débattre.
La Coupe que le Christ présente lors de la Cène permet de boire son
sang avant qu'il soit versé, il présente son sacrifice comme intemporel
et universel, il faut vraiment boire son sang pour être sauvé (cf Jean
chapitre 6) et manger sa chair, qui est réelement sa chair. (Désolé
pour les protestants, mais il est abusif de voir un symbole dans le
discours rapporter par Jean car c'est précisément l'objet du discours :
préciser que c'est une réalité). Le Christ est de sang royal (fils de
David) et il est "souverain sacrificateur selon l'ordre de Melkisédek
(roi de justice). Mais rappelons-nous qu'il se présente comme "le fils
de l'homme" fils de Dieu mais "premier né d'entre plusieurs frères"...
Toujours est-il que cette pratique nous ramène à des rites
anthropophages plus anciens : manger la chair de l'autre c'était
s'approprier les pouvoirs de l'autre (force, connaissance,
etc...). Les sacrifices d'agneaux ont été présentés comme une
substitution aux sacrifices humains et là on a un sacrifice humain
volontaire qui est une substitution à tous les sacrifices sans pour
autant les empêcher.
"L'âme est dans le sang" nous dit le Lévitique (âme au sens de vie)
aussi la Coupe ne contient pas seulement le sang mais l'âme du Christ
mais ici on a davantage que la vie animale, la Coupe au
moment de
la Cène devient un élément du Royaume de Dieu, et là le pain et le vin
deviennent spirituellement le sang et le corps du Christ (consbstance,
ne nous mentons pas à nous-mêmes). Là je suis très luthérien.
Maintenant quand on considère que la coupe est un objet sacré doté de
pouvoirs, je dis OUI car la voie du chamane enseigne que toute chose
est sacrée et a un esprit.
"S’il est vrai que
des femmes et
des hommes issus de différentes Nations des Indiens d’Amérique
répondent à l’appellation d’hommes-femmes médecins, de prêtres, de
guérisseurs, de médecins, de Chamanes, tous spécialisés dans le domaine
du sacré – cependant il apparaît qu’on a toujours reconnu à chaque être
humain l’accès au domaine spirituel sans le besoin d’aucun
intermédiaire pour atteindre la sagesse ou prier.
Bien plus, la
présence de l’Esprit de Création, une force indescriptible et
monumentale [p15]que les Iroquois appelaient Orenda et les Lakota
Wakan, n’est pas seulement concentrée dans des lieux sacrés, des
sanctuaires et des objets rituels qui symbolisent l’Esprit. Au
contraire, le « Grand Mystère » Ktsinwaskw du peuple Abenaki est
contenu dans toutes [les] choses et fait part de toutes [les] choses.
Selon les propres termes d’Élan Noir « tout endroit est le centre du
monde ». Toute chose est sacrée."
« Sagesse des Indiens
d’Amérique » page
14.
Il ne faut pas perdre de vue que les choses désignées ici ne sont pas
celles issues de la société industrielle mais de l'artisanat indien,
donc de choses naturelles. Celles qui portent en elles l'esprit de
l'artisan qui les a conçues.
Ceci dit celà n'empêche nullement la concentration de la présence de
l'Esprit de Création dans des personnes, des lieux ou objets
sacrés !
Je suis
une Voie
J'écoute
une Voix
et
La
voix des druides (page
à venir)